lundi 21 mars 2016

QU'EST-CE QUE LA VOIX BRÛLÉE?


Ici, comme billet final, vous pouvez trouver la vidéo sur l'expérience et le contenu de notre blog. Une petite synthèse qui résume le travail de ces dernières semaines.

Cliquez!

Merci à tous ceux qui ont lu et commenté LA VOIX BRÛLÉE. Ça a été une très bonne expérience pour nous. 

Mais surtout, n'oubliez pas que la liberté doit toujours vaincre la censure et l'oppression!








dimanche 20 mars 2016

Des fragments censurés

Comme d'habitude, nous vous apportons un sujet relatif à l'Inquisition et la censure. Cette fois nous avons cherché des livres connus afin de montrer certains fragments que l'Inquisition a ordonné éliminer et les "motifs" pour cela.

Les fleurs du mal, Charles Baudelaire

Une illustration de Pat Andrea inspirée dans la poésie de Baudelaire

La première édition de ce recueil de poèmes date de 1857. L'Inquisition oblige à éliminer six poèmes en 1861 à cause du contenu peu orthodoxe. Ici nous vous laissons l'un d'eux.

LE LÉTHÉ

Viens sur mon coeur, âme cruelle et sourde,
Tigre adoré, monstre aux airs indolents;
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde;

Dans tes jupons remplis de ton parfum
Ensevelir ma tête endolorie,
Et respirer, comme une fleur flétrie,
Le doux relent de mon amour défunt.

Je veux dormir! Dormir plutôt que vivre!
Dans un sommeil, douteux comme la mort.
J'étalerai mes baisers sans remord
Sur ton beau corps poli comme le cuivre.

Pour engloutir mes sanglots apaisés
Rien ne me vaut l'abîme de ta couche;
L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers.

À mon destin, désormais mon délice,
J'obérai comme un prédestiné;
Martyr docile, innocent condamné,
Dont la ferveur attise le supplice.

Je sucerai, pour noyer ma rancoeur,
Le népenthès et la bonne cigüe
Aux bouts charmants de cette gorge aigüe
Qui n'a jamais emprisonné de coeur.


Don Quichotte de la Manche, Miguel de Cervantes



Dans ce roman, une unique phrase a été supprimée. Il n'y a eu jamais d'explication ni de justification pour cela.

Chapitre XXXVI seconde partie: Les oeuvres de charité qui deviennent tièdes et faiblement n'ont pas de mérite ne valent rien.


Notre-Dame de Paris, Victor Hugo


Ce roman fut censuré et registré dans l'Index des livres interdits parce que le personnage antagoniste (Claude Frollo) a un office ecclésiastique. Il y a un comportement hérétique parce qu'il est amoureux d'Esméralda et il a essayé de la forcer pour devenir son amant. Ici nous vous laissons un fragment du roman; une phrase de Claude Frollo à Esméralda qui montre le caractère déplorable du personnage: Vous avez fait de moi un pécheur! Je ne me soucie pas d'être plus digne de l'enfer si je vous ai a côté de moi! Vous devez choisir entre le lit ou la tombe.


Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, Galilée


Nous savons tous que Galilée fut jugé par l'Inquisition pour appuyer le système héliocentrique au lieu du système géocentrique, qui fut accepté pour l'Église. Ici une image de l'ouvrage qui lui porte au jugement.

Nous opinons que la censure a toujours été un obstacle pour la progression de l'humanité. Soit à l'heure d'écrire des oeuvres qui essayent d'amuser le public, comme des rédactions pour essayer d'entendre notre origine et ainsi comprendre l'univers qui nous entoure. Mais cela, préétabli par ceux qui contrôlent le pouvoir, peut se tourner une arme à double tranchant, puisqu'elle induit à la population à penser par elle-même. Ces oeuvres sont la preuve de l'oppression exercée au passé et de comment malgré tout, l'humanité a réussi à sortir en avant.

dimanche 13 mars 2016

L'Encyclopédie

L’Encyclopédie, aussi connue sous le titre Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est un ouvrage écrit à la fin du XVIIIème siècle (le premier volume fut publié en 1752) avec l’objectif de synthétiser tout le savoir humain. L’Encyclopédie est un des icônes du siècle des Lumières.


Cet ouvrage a 160 auteurs et collaborateurs, appelés encyclopédistes. Entre ces hommes se trouvaient des écrivains, des scientifiques, des magistrats, des théologiens, des nobles et  des artisans. Trois de ces auteurs furent: 

  • Diderot, un des éditeurs qui collabora dans les sujets de sciences, philosophie et religion, entre autres.



  • D’Alembert, qui écrivit sur économie, arts mécaniques, philosophie, politique, religion et aussi fut l’éditeur principal.


  • Voltaire, qui collabora dans les sujets d’histoire, littérature et philosophie.


Les auteurs s’inspirèrent en L’arbre des connaissances humaines par Francis Bacon et Le discours de la méthode par Descartes pour organiser le contenu. L’Encyclopédie transmit les idées du siècle des Lumières aux secteurs marginaux de la vie intellectuelle.

L’ouvrage entier fut édité entre 1751 et 1772 en France. Les tomes 1-17 contiennent un dictionnaire élaboré par les hommes de lettres et sciences les plus importants. Les tomes 18-28 contiennent gravures et dessins utiles pour favoriser activités économiques et productives.


L’Inquisition confisqua les cinq premiers tomes quand ils furent publiés, et l’Encyclopédie fut incluse dans l’Index des livres interdits en 1759 pour son ton de tolérance religieuse, car elle traite la religion comme une branche de la philosophie, pas comme la dernière ressource de la morale et de la connaissance.


À notre avis, la censure est un grand problème qui nous poursuit depuis l’écriture fut inventée et jusqu’à l’époque actuel. La censure a été toujours un obstacle pour la création et la divulgation de nouvelles idées, et aussi l’évolution de la société.

L’Inquisition représente une des époques les plus obscures de l’Histoire. La censure fut pour cette organisation un moyen pour protéger son pouvoir et ses privilèges, et elle causa grands dommages à la société et aussi aux personnes.

La censure est un fléau qui, nous espérons, sera éliminé au futur.

BIBLIOGRAPHIE

Historiay biografías [en ligne]

Wikipedia [en ligne]

dimanche 6 mars 2016

La censure de livres en Espagne pendant la révolution française

La révolution française fut un événement social qui changea l'histoire. Elle provoqua changements politiques, sociaux, morales... et le monde de la littérature fut affecté aussi.

En Espagne, le gouvernement essaya d'empêcher que les idées révolutionnaires arrivassent aux habitants du pays. Ces tentatives incluaient la censure de livres d'origine française, censure qui commence le gouvernement soutenu par l'Inquisition.

Le 21 septembre 1789, Floridablanca ordonna à l'inquisiteur général A. Rubín de Ceballos ramasser tous les écrits qui informent des événements arrivés de France et de l'idéologie révolutionnaire. La majorité de ces documents fut des journaux de Paris ou traductions espagnoles d'écrits de révolutionnaires français.

Ce matériel fut utile à Ceballos pour écrire l'édit de censure inquisitorial de 1789, qui affectait à tous les écrits de propagande française. L'édit censurait documents avec un "pur nationalisme, antichrétien et mauvaisement obscur et captieux".

En 1790 augmentent l'inquiétude et la frayeur face au développement de la révolution. S'intensifie la diffusion de messages révolutionnaires en même temps que s'intensifie aussi sa censure. En juin 1790, le gouvernement ordonne surveiller la frontière partagée avec la France pour empêcher l'entrée de livres de manière illégal. Cependant, les livres, textes et documents français continuent en arrivant.

Voltaire est l'auteur français le plus censuré en Espagne. Ses ouvrages furent diffusés à travers de moyens clandestins, puisque ils souffrirent interdictions depuis 1762. Il y avait peu d'exemplaires traduits de ses écrits, et encore moins représentations publiques.


Un de ses ouvrages, Sémiramis, souffrit une adaptation libre qui triompha dans les théâtres en 1793, mais il ne conservait presque rien du texte original parce qu'il avait été mutilé afin de satisfaire le public.


La tragédie de Voltaire avec le plus grand nombre de traductions et représentations est Zaïre. Curieusement, cet ouvrage n'était pas censuré, même s'il contient une forte critique au fanatisme religieux. Une explication possible est que le public ne s'intéressa que pour l'histoire d'amour entre les protagonistes.

Encore une semaine, nous parlons du sujet de la censure, ce n'est pas parce que nous l'aimons spécialement, mais parce que c'est un sujet qui se répète pendant toute l'histoire, malheureusement. La censure est un moyen des institutions et personnes puissants (l'Inquisition dans nôtres billets) pour protéger sa position, richesse et influence. Elle est un attentat contre la liberté d'expression, un des droits le plus essentiels de l'être humain. Sans censure, les idées seraient libres de circuler et inspirer des personnes, et la société pourrait être plus avancée actuellement.


BIBLIOGRAPHIE

CREMADES GRIÑÁN, Carmen María y Antonio Díaz Bautista. Poder ilustrado y revolución.
Murcia: Universidad de Murcia, 1991.

RÍOS, Juan Antonio. El teatro europeo en la España del siglo XVIII.
Lleida: Edicions Universitat de Lleida, 1997. 

samedi 27 février 2016

Les livres interdits en Espagne par l’Inquisition

Dans notre billet antérieur, nous parlâmes un peu de l’Inquisition. Il était une organisation ecclésiastique qui exista entre le XIIème et le XIXème siècles. Cette organisation poursuivait les personnes et choses considérées dangereuses pour l’Église.

Pendant le XVIème siècle, avec le consentement du empereur Carlos V et du Pape Pablo III, l’Inquisition publia en Espagne les premiers Edictos et Índices où apparaissaient les listes interdites ou expurgées.



Il faut distinguer entre «index prohibitif» et «index expurgatoire». Dans le premier type d’index, on interdisait complètement un auteur ou ses ouvrages. D’autre côté, dans un index expurgatoire, on spécifiait les passages ou phrases qui devaient être modifiés ou supprimés.

Mais comment décidaient-ils quand est-ce qu'un livre était contre l’Église? L’Inquisition avait seize règles pour décider cela, qui peuvent être organisées dans cinq groupes:

  • Ouvrages contraires à la foi catholique romaine, écrits par hérétiques, qui parlent de questions de foi ; textes de la Bible et ouvrages controversés, en langue vulgaire (règles I, II, III, IV, V, VI et XIV).

  • Ouvrages de nécromancie, astrologie ou qui encourageaient la superstition. Les horoscopes sont tolérés parce qu’ils «montrent  comment soupçonner les inclinations, qualités et constitutions corporelles mais sans prévoir les actions futures». Les médailles, les images et les divers objets avec une qualité thaumaturgique sont aussi interdits  (règles VIII et IX).

  • Ouvrages qui «parlent ou montrent sujets lascifs ou d’amour, ou d’autres choses nocives pour les bonnes habitudes de l’Église chrétienne» (règle VII).


  • Ouvrages publiés sans le nom de l’auteur ni de l’imprimant et sans lieu ni date de la publication. Toutefois, cette prohibition est seulement appliquée à des ouvrages «de mauvaise doctrine» (règle X).

  • Ouvrages ou extraits d’ouvrages qui portent atteinte à la bonne réputation d’autres personnes, spécialement à personnes ecclésiastiques, ordres religieuses et princes temporels (règle XVI).



Les châtiments à personnes qui publiaient livres interdits étaient réalisés dans les «autos de fe». Les livres étaient brûlés dans grandes bûchers pour impacter la population. Mais l’Inquisition ne brûlait pas tous les exemplaires des livres, ils conservaient une copie pour la garder dans ses archives secrets.

En Espagne, l’Inquisition publia onze Índices et plusieurs annexes: Valdés (1551 et 1559), Quiroga (1583 et 1584), Sandoval (1612), Zapata (1632), Sotomayor (1640), Valladares-Marín (1707), Pérez de Prado (1747) et Rubín de Ceballos (1790).

Quelques exemples de livres interdits en Espagne par l’Inquisition sont El lazarillo de Tormes, Caballería Celestial, Resurrección de Celestina, Diálogo de Mercurio y Carón et des nombreux ouvrages philosophiques et religieux..

L’objectif de ces interdictions était de protéger l’Église et son pouvoir, et aussi éviter les critiques contre elle. Cette censure sauvage évita la création et publication de nombreux ouvrages écrits, possibles trésors que jamais arriveront à nos yeux.


BIBLIOGRAPHIE 

VERES, Luís. La censura de los libros en los siglos XV y XVI [en ligne].
Madrid: Universidad Complutense de Madrid, 2008.

GENOVÉS ESTRADA, Isabel. Los libros prohibidos por la Inquisición [en ligne].
Valencia: Los ojos de Hipatia, 2012.


IMAGES OBTENUES DE:

Índice general de los libros prohibidos [en ligne].
Madrid: Imprenta de D. José Félix Palacios, 1844.

Búscame en el ciclo de la vida blog [en ligne].

vendredi 19 février 2016

Le Malleus Maleficarum

Le Malleus Maleficarum, aussi connu sous le titre Le marteau des sorcières, est un manuel utilisé par l’Inquisition dans les jugements de sorcellerie pendant l’Age Moderne (siècles XV-XVIII).

Il a été écrit en 1486 par deux prêtres dominicains appellés Heinrich Institoris et Jacobus Sprenger. Les orientations préliminaires au Malleus sont dans l’ouvrage du prêtre espagnol Raimundo de Peñafort, auteur du Manual de Inquisidores, et principalement dans le Directorio o Manual de los Inquisidores, écrit par le dominicain catalan Nicolás Eymeric. Le Malleus est un des livres qui a causé le plus grand nombre de morts dans l’Histoire, il partage ce triste réputation avec Mein Kampf, écrit par Adolf Hitler. Ce livre resort  à cause de la misogynie toujours présente dans ses pages. Selon les auteurs du Malleus, les femmes étaient naturellement enclines à pratiquer la sorcellerie.





Le livre est divisé en trois parties: dans la première partie on parle des sorcières, de leur existence et leur alliance avec le diable; dans la deuxième partie on parle des cas pratiques; et dans la troisième partie on parle des jugements.

Entre 1487 et 1520, le livre a été publié 13 fois. 50 ans plus tard, il le sera à nouveau 16 fois. Le Malleus fut l’ouvrage écrit le plus vendu après la Bible. L’imprimerie aida à ce succès.

Le Malleus Maleficarum eut un grand impact en Allemagne, en France et en Italie. Il a été utilisé aussi en Angleterre. On calcule que le nombre de femmes assassinées pour sorcellerie oscille entre 60 000 et 5 millions, selon les différents sources. La chasse aux sorcières fut une campagne organisée avec le Malleus comme inspiration principale.

L’objectif essentiel de cet ouvrage était d'éliminer les sorcières qui, selon le clergé, attentaient à la vie des chrétiens. Par la suite le pape Innocent VIII divulga une lettre pontificale reconaissant l’existence des sorcières, et avec le succès du Malleus, une hystérie collective s’empara de l'Europe. Beaucoup de personnes (surtout des femmes) furent accusées de sorcellerie, torturées et assassinées d’horribles manières.



Pour finir notre billet, nous avons cherché un document de l’Inquisition qui montre un jugement réel de sorcellerie. Ici un petit extrait:

CONTRE ALAZAÏS, FILLE D'AYCRET BOURRET, DE CAUSSOU

L'an du Seigneur 1321, le 29 du mois de juillet, Guillaume den Home, de Lassur, venant de son plein gré et spontanément révéler les faits ci-dessous touchant le chef d'hérésie, comparaissant judiciairement par-devant Révérend Père en Christ monseigneur Jacques, par la grâce de Dieu évêque de Pamiers, ayant prêté serment sur les saints Évangiles de Dieu de dire la vérité pure et entière contre toute personne qu'il saurait ou aurait su coupable du chef d'hérésie, dit, déposa et avoua, ce serment prêté, ainsi qu'il suit :
Il y a dis jours, je ne me rappelle pas autrement le temps, Alazaïs, la fille d'Aycret Bourret de Caussou, qui était venue à Lassur pour les moissons, était cité par monseigneur l'évêque comme témoin du chef d'hérésie, je lui dis : « J'ai compris que ton père est cité par monseigneur l'évêque pour hérésie. Si tu es de cette foi, sors immédiatement de chez moi, car je ne veux pas avoir quelqu'un de cette foi-là dans ma maison ».
Ladite Alazaïs commença par beaucoup se disculper, mais finalement elle dit : « Si on écoutait les hérétiques on aurait une meilleure foi que nous autres ; mais le monde serait aussitôt dépeuplé, car ils n'ont pas d'enfants ».

Dans le cas précis de cette femme, elle fut accusée d’hérésie quatre fois. La raison: des commentaires positifs sur les hérétiques qu'Alazaïs et son père avaient entendu dire. Le document ne présice pas comment le jugement finit. On ne sait pas si la femme fut condamnée, mais nous pouvons voir comment les personnes étaient accusées après le moindre soupçon d’oposition à la religion chrétienne. En plus, beaucoup de personnes accusées étaient brutalement torturées et exécutées.






BIBLIOGRAPHIE 

ALLER MAISONNAVE, Germán, «Malleus Maleficarum: ‘El martillo de las brujas’».

DUVERNOY, J., «Le registre d’Inquisition de Jacques Founier», Claude Tchou pour la Bibliothèque des Introuvables, 2004, Paris.

COLABORADORES DE WIKIPEDIA, «Malleus Maleficarum», Wikipedia, la enciclopedia libre, 2015.

lundi 15 février 2016

Texte de présentation

Salut!

Nous sommes Ana, Javier et Lara, trois élèves de l'Universitat de València.

Ce blog est notre projet pour la matière de TIC. Ici nous parlerons de l'Inquisition et de la censure des livres interdits en France et en Espagne.

Nous souhaitons que vous trouviez amusant et intéressant ce blog!